Traitement de l'anginophobie
(Peur de l’étouffement)

La peur d'étouffer va se manifester par une concentration de l'attention sur la cavité buccale, le larynx, l'oesophage et parfois la langue. C'est ce que l'on nomme l'état d'hypervigilance: le patient va être attentif à toutes les manifestions physiques de son anatomie. Chaque bruit, chaque mouvement va entrainer une interprétation érronée venant consolider sa peur d'étouffer. Le sujet va parfois éviter de manger certains aliments responsables, selon lui, d'une possibilté d'étouffement. Dans certains cas, l'air ou même la salive peuvent être associés à un danger.

Le patient se sent parfois ridicule d'éprouver cette peur, d'autant plus que toute affection médicale est exclue. Le patient aura tendance à ne pas en parler et à s'enfermer dans la phobie, ce qui ne fera que la renforcer.

Quel traitement psychologique de l'anginophobie ?

Contrairement à ce que pensent de nombreux phobiques, connaître ou non l'origine de sa phobie n'a aucun impact sur la thérapie. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ont pour objet un soulagement rapide des patients. Si, une fois le patient guéri, ce dernier souhaite comprendre le pourquoi du comment, cela se fera dans un deuxième temps. L'expérience montre que dans l'immense majorité des cas, une fois le patient débarrassé de sa phobie, il n'accordera aucune importance à son origine.

Concernant le traitement à proprement parler, deux axes sont mis en place : l'analyse des pensées dysfonctionnelles et leur restructuration par une méthode très simple d'utilisation, et un "désapprentissage" des évitements, là aussi sans jamais se forcer, car cela ne ferait qu'accentuer l'angoisse. Les thérapies comportementales et cognitives ont fait leur preuve dans le traitement des phobies. La thérapies est intéractive, le psy parle beaucoup et le patient est motivé au vu des résulats significatifs obtenus.