Traitement de la thanatophobie (Peur de la mort)

Tout le monde a conscience et sait pertinemment qu'il va mourir. Pourtant cela n'empêche nullement tout un chacun de vivre normalement. Autrement dit, de travailler, d'avoir des enfants, de faire des projets d'avenir sur 10, 15 ou 30 ans alors qu'on n'est pas sûr d'être encore en vie la minute qui suit.

C'est précisément cette inconnue, cette inéluctabilité et cette absence de contrôle qui hantent le phobique. Plusieurs cas de figures sont possibles, en voici quelques exemples :

• crainte de la mort subite,
• peur du moment où l'on "bascule vers" la mort,
• appréhension de ce qu'il y a après, que le corps pourrisse par exemple,
• peur du néant,
• peur de laisser son entourage, enfants, parents, amis.

Des questions existentielles peuvent hanter le patient : quel est le sens de la vie, pourquoi vivre si c'est pour mourir un jour, tout ce que je fais sert-il à quelque chose, que restera-t-il de moi après ma mort ? La vie du patient est souvent bouleversée avec des pensées dites intrusives liées à la mort, une déprime lancinante, voire une certaine apathie.

Dans certains cas, le sujet va éviter tout ce qui pourrait entraîner ou accélerer la mort, selon lui. Par exemple certaines activités comme le sport, la conduite automobile...

Quel traitement psychologique de la thanatophobie ?

Dans certains cas, un vécu difficile est à l'origine de la phobie mais pas toujours. Dans tous les cas, une anamnèse complète est nécessaire. Autrement dit, le patient raconte les épisodes marquants qui ont eu lieu au cours de sa vie pour y trouver une éventuelle origine.

Eventuellement, une thérapie comporementale basée essentiellement sur la restructuration des pensées anxieuses est mise en place.